1602
dit du Roi et arrêt de la cour du parlement de Rouen pour
l'enregistrement de celui du 5 septembre 1603, portant réunion
des chevaux de relais aux postes, avec défenses à
toutes personnes de tenir des chevaux à louage, sans le
congé et permission du contrôleur général
des postes.
1603
Henri IV décide que les "courriers" pourront
transporter les objets de correspondance privée. La poste
aux lettres, appuyée par le réseau très dense
des relais, devient publique et entre en concurrence directe avec
les messagers.
1615
Pierre d'Alméras, seigneur de Saint-Rémy et de Saussaye,
succède à Fouquet de la Varanne le 18 novembre 1815
et devient général des postes et relais.
1623
Sous le règne de Richelieu, les premiers courriers ordinaires
partant et revenant à heures fixes furent mis en mouvement
de Paris à Bordeaux, de Paris à Lyon, et de Paris
à Toulouse.
Les premiers bureaux de poste aux lettres avec à leur tête
un directeur se créent dans les grandes villes.
1624
Pierre d'Alméras, général des postes, décide
de confier l'exploitation des postes à des maîtres
des courriers, véritables directeurs régionaux qui
gèrent les bureaux de poste de leur région, recrutent
leur personnel et rémunèrent les courriers.
1627
Instauration du premier tarif général des postes.
C'est un arrêt du Conseil d'Etat du Roi, en date du 16 octobre
1627 (lettres patentes du 12 mai 1628), qui donna force de loi
au premier règlement intervenu pour la taxe des lettres
et paquets des particuliers, entre Paris, Bordeaux, Lyon, Toulouse
et Dijon. Les taxes sont propor-tionnelles au poids et à
la distance.
Indépendamment de ce tarif, le règlement contenait
les dispositions spéciales ci-après :
" ... et d'autant que chacun se licencie de mettre or, argent
ou pierreries dans leurs dits paquets, dont ils prétendent
rendre responsables nos dits courriers, et à quoi il se
peut commettre plusieurs abus, défendons très expressément
à tous particuliers qui se voudront servir de ladite voie
pour l'envoi de leurs dites lettres et paquets, d'y mettre or,
argent, pierreries ou autres choses précieuses, à
peine qu'où il en arriverait faute, nos dits courriers
ni leurs distributeurs n'en demeureront responsables.
Et néanmoins, pour ne priver le public de cette commodité,
et de l'envoi de petites sommes, pour instruction de procès
ou autrement, ordonnons à nos commis desdits bureaux de
tenir entre eux correspondances de remises, et de recevoir les
deniers qui leur seront présentés à découvert,
dont ils chargeront leur registre, pourvu qu'ils n'excèdent
la somme de 100 livres de chaque particulier, et de se contenter
d'un prix raisonnable pour le port d'iceux à proportion
de la distance des lieux.
A dater de ce règlement, l'intérêt fiscal
du service des Postes se développe, l'exploitation ne va
pas tarder à être affermée à des particuliers,
qui ont à lutter contre la concurrence des entrepreneurs
de transports libres; sur leurs réclamations, vont être
rendus des arrêts qui constitueront en quelque sorte le
privilège des fermiers et, plus tard, de l'Administration
elle-même, pour le transport exclusif des correspondances.
1629
Au 31 décembre 1629, suppression de la charge de Général
des postes, et son remplacement par trois offices de surintendants
généraux des postes, relais de France et de chevaucheurs
de l'écurie du roi.
1630
Des édits de janvier et mai 1630 portent suppression des
charges de généraux des postes, et création
de ceux de surintendants des dites postes, avec augmentation de
leurs pouvoirs.
Nicolas de Moy, marquis de Boves, rachète les trois charges
de surintendant et prend le titre de surintendant général.
Création de 19 charges de Maîtres de courriers et
de contrôleurs provinciaux, pour l'ensemble du territoire,
plus un autre pour les postes étrangères, par un
Edit de mai 1630.
1632
Edition de la première carte des routes de poste par Melchior
Tavernier. On compte alors 623 relais.
Arnould de Nouveau succède à Nicolas de Moy à
la place de surintendant général. Un édit
de mai 1632 lui attribue les revenus des dépêches,
lettres et paquets, et lui donne le pouvoirs des Maîtres
des courriers, relais et chevaux de louage.
1634
Déclaration du 15 mai 1634 relative à l'exemption
en faveur des maîtres des postes du royaume, pour les tailles
et autres subsides; avec confirmation de tous les privilèges
anciens, nonobstant l'article 20 de l'Edit de janvier 1634.
Edit d'août 1634 portant création de trois offices
de conseillers de sa Majesté, intendants et contrôleurs
généraux des messagers, voituriers et rouliers de
France.
1639
Jérôme de Nouveau, adjoint de son père, le
remplace dans ses fonctions.
1643
Edit du 5 décembre 1643 portant création des contrôleurs-peseurs-taxateurs
des lettres et paquets en tous les bureaux des postes et messageries
de France, et création de deux messagers royaux aux villes
et lieux où il n'y en a point d'établis.
1644
Règlement général fait par le roi en son
conseil, le 9 avril 1644, portant "taxe de ce que sa majesté
veut et entend être levé pour le port des lettres,
et paquets par la voie des postes et courriers ordinaires, y compris
le quart ensus attribué par sa majesté aux offices
de contrôleur, peseurs et taxeurs de ports de lettres et
paquets créé par Edit du mois de décembre
1643".
Règlement général des taxes, le 12 mai 1644,
pour les lettres et paquets venant des pays étrangers.
Arrêt du conseil en faveur des messagers ordinaires pourvus
par l'Université de Paris, le 19 novembre 1644.
1645
Edit du 11 septembre 1645 portant création en hérédité,
des offices de commis, en chaque bureau des maîtres des
courriers, messageries, coches et carrosses de ce Royaume, aux
gages, droits et immunité portées par le dit Edit.
1648
Déclaration du 12 mars 1648 portant création d'un
commis pour visiter les postes en chacune des généralités;
et création d'un 4ème commis au contrôle des
postes à la Cour et suite de Sa Majesté.
1651
Ordonnance du 4 novembre 1651 portant défense aux messagers
de Rennes, Nantes, Angers à Paris d'établir des
relais sur leur route.
1653
Edit de mai 1653 portant qu'il y aura dans tous les quartiers
de Paris un certain nombre de boëtes pour les lettres afin
que ceux qui y demeurent, s'écrivent les uns les autres.
En l'absence d'organisation de service de distribution des correspondances
dans Paris, un essai de poste locale est effectué par le
sieur de Villayer pour assurer l'acheminement des lettres de Paris
pour Paris. La lettre simple, d'une once, non affranchie payait
alors 2 sous, alors que la même lettre affranchie ne payait
qu'un seul sou.
Cette idée est sans doute à l'origine du timbre-poste
et de la prime à l'affranchissement préalable, mais
finalement le projet se terminera par un échec.
1655
Edit du 20 mars 1655 donnant création de divers officiers
de chancellerie, de judicature et des postes, avec la nomination
de quatre conseillers des postes en chacune des généralités.
Déclaration royale le 17 juin 1655, portant règlement
relatif aux fonctions, tant des messagers royaux que de ceux de
l'Université de Paris.
1658
Edit en octobre 1658 portant création des offices de surintendant
et contrôleurs généraux des coches, carrosses,
messageries, roulages et voitures de France, tant par eau que
par terre.
Brevet de donation au sieur de Guitaut, capitaine des gardes de
sa Majesté des quatre offices de surintendants et contrôleurs
généraux des coches, carrosses et messageries.
1661
Arrêt du Conseil d'Etat du Roi du 7 avril 1661 portant règlement
entre les maîtres des courriers de France et les messagers
royaux et de l'Université, touchant les pouvoirs et fonctions
de leurs charges.
1662
Jérôme de Nouveau comparaît en justice pour
exaction sur les gages des maîtres de postes et sur des
surtaxes injustifiées sur le port des lettres.
1668
François Michel Le Tellier, Marquis de Louvois est nommé
surintendant général des courriers, postes et chevaux
de louage. Pendant près de vingt ans, avec le dynamisme
et la minutie qui le caractérise, il va profondément
faire évoluer le service de la poste.
Déclaration du roi le 14 mai 1668 et arrêt de son
conseil le 9 juillet 1668 portant règlement des privilèges
des maîtres des postes.
Ordonnance du 15 juin 1668 exemptant du logement des troupes les
maîtres des postes.
Les 27 et 29 novembre 1668, règlement fait par le roi pour
le port des lettres et paquets tombant dans les villes de Lille,
Tournai, et autres places de Flandres, venant tant des villes
de France que autres villes des pays étrangers.
1669
Ordonnance du 30 août 1669 pour obliger tous les courriers
extraordinaires étrangers de prendre des passeports de
Sa Majesté ou du Grand Maître des courriers, ou des
attestations des maîtres courriers.
Ordonnance du 15 septembre 1669 pour empêcher les communications
postales entre la France, d'une part, et les possessions espagnoles
en Flandres, Pays-Bas, Provinces unies de l'Allemagne, de l'autre.
1672
Par déclaration du 15 mars 1672, suppression des offices
de maîtres des courriers français et étrangers,
anciens, alternatifs, triennaux et quatriennaux, leur commis,
intendants contrôleurs généraux des postes.
Création d'une Ferme générale des postes
dirigée par une famille de financiers (Pajot-Rouillé)
qui signe un bail de cinq ans renouvelable. En échange
des revenus de la poste, elle verse deux millions de livres au
roi et rachète les charges des maîtres de courriers.
C'est le début d'un véritable monopole postal. Lazare
Patin signe le premier bail de cette ferme.
1673
Ordonnance du 3 décembre 1673 venant compléter le
règlement de 1644, en ce qui concerne des villes non-citées
dans ce dernier tarif.
1676
Arrêté au Conseil royal des finances le 11 avril
1676 qui "veut et ordonne être payé à
l'avenir, à commencer du premier jour de Mai prochain pour
les ports des lettres et paquets portés par la voie des
postes et courriers ordinaires dans les villes et lieux du royaume,
et pays étrangers, au lieu des droits attribués
aux maîtres des courriers, con
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