1800


1800

A dater du 1er germinal de l'An VIII (22 mars 1800), les lettres doivent être taxées en francs et en décimes, et le pesage doit normalement se faire dans tous les bureaux de poste avec des poids républicains. En fait, ces dispositions ne seront réellement appliquées qu'à Paris, et il faudra attendre le 1er vendémiaire An IX (23 septembre 1800) pour une extension générale.

1801
Un arrêté du 27 prairial An IX (16 juin 1801), réaffirme le monopole de la poste pour les lettres, journaux, imprimés, papiers et paquets de moins d'un kilogramme.
Antoine Marie Joseph Chamans, Comte de Lavalette est nommé le 17 novembre 1801 (26 brumaire An X) Commissaire central du Gouvernement près les postes, il remplace Laforest.

1802                                                       
Arrêté le 19 germinal An X (9 avril 1802) relatif au transport des correspondances maritimes et coloniales (décime par voie de mer).
Signature d'une convention le 17 mai 1802 avec le Royaume-Uni pour l'établissement de relations postales maritimes régulières. Arrêté le 4 messidor An X ( 23 juin 1802) relatif à la taxe des lettres et paquets expédiés de France en Angleterre et réciproquement.
Mise en application le 1er thermidor An X (20 juillet 1802), suite à une loi du 14 floréal An X (4 mai 1802), d'une nouvelle échelle de poids pour le tarif postal. La lettre simple pèse alors moins de 6 grammes.
Arrêté du 14 fructidor An X (1er septembre 1802), concernant le règlement pour la taxe d'affranchissement.

1804                                                       
La loi du 28 ventôse An XII (19 mars 1804) sur l'organisation de la direction générale des postes indique :
Art.1er. Il y aura un directeur général de l'Administration des Postes; il travaillera seul avec le Ministre; il lui proposera les rapports sur les objets à soumettre à la décision du Gouvernement ou à la sienne, ainsi que les correspondances avec les autorités constituées.
Art.2. Le directeur général présidera aux délibérations des administrateurs réunis en conseil d'administration; les délibérations et les ordres généraux de régie devront être approuvés par lui.
Art.3. Il nommera, sur le rapport des administrateurs, aux divers emplois autres que les directions d'un produit au-dessus de trois mille francs, et les inspections;
Pour ces places, il proposera les candidats au Ministre des finances, qui n'en approuvera la nomination qu'après avoir rendu compte au Gouvernement.
Le service actif des postes dans les territoires nouvellement conquis (les 6 départements du Piémont, les 9 de l'ancienne Belgique, et les 4 situés sur la rive gauche du Rhin) sont confiés à des gens du pays.
Dispositions relatives aux lettres et paquets saisis en contravention aux règlements du service des postes (arrêté du 2 messidor An XII ou 25 juin 1804).
Le 17 vendémiaire An XIII (9 octobre 1804), une décision du Conseil des Postes autorise l'emploi des femmes en qualité de distributrices ou de directrices des postes dans les départements.
Frochot crée à Paris un numérotage régulier des maisons.

1805                                                       
Ignace et Pierre Chappe, frères de Claude, deviennent administrateurs des télégraphes le 25 janvier 1805.
Décret du 15 ventôse An XIII (6 mars 1805), qui impose une indemnité à payer, de 25 centimes par poste et par cheval attelé, par les entrepreneurs de voitures publiques et messageries aux maîtres des relais de poste dont ils n'emploient pas les chevaux.
25 germinal An XIII (15 avril 1805) la franchise est accordée pour les envois relatifs aux militaires.
Le 30 floréal An XIII (20 mai 1805), mise en place de dispositions relatives aux entrepreneurs de diligences et messageries qui voudraient employer des chevaux de poste au lieu de payer l'indemnité de 25 c. aux maîtres de poste.
A la demande de Napoléon, un service quotidien rapide d'estafettes entre Paris et Milan est établi. Les postillons à cheval revêtus d'un uniforme spécial, et porteur d'une plaque, se transmettaient le "portefeuille du service de l'Empereur" de relais en relais. Ce portefeuille était fermé au moyen d'une clé spéciale dont seuls les correspondants possédaient un exemplaire. Il était accompagné d'un livret sur lequel les jours et heures de passage étaient inscrits avec les signatures des maîtres de poste. Plus tard, ce service est développé vers d'autres villes européennes, et mis à la disposition des particuliers. Le service des estafettes durera jusqu'en 1872.
L'usage du calendrier grégorien est remis en vigueur dans les services postaux français, en vertu d'un décret du 24 fructidor An XIII (11 septembre 1805).

1806                                                       
Loi du 24 avril 1806 qui apporte une nouvelle progression de la taxe sur le transport des lettres. La taxe des lettres transportées dans l'intérieur de la ville et les faubourgs de Paris est portée de 10 à 15 centimes.
Un droit à payer de 25c. en faveur des maîtres de poste est imposé, le 6 juillet 1806, aux entrepreneurs de voitures publiques qui s'écartent de la ligne de poste pour parcourir une route de traverse. Il est précisé ce qu'il fallait entendre par voiture suspendue et non suspendue car cette dernière catégorie ne paie pas l'indemnité de 25 centimes aux maîtres de poste.
En conséquence de l'attitude des anglais, les lettres ou paquets adressés en Angleterre ou à des anglais, ou écrits en langue anglaise n'auront pas cours dans le service des postes et seront saisis.
Un décret impérial du 19 septembre 1806 réglemente la taxe des lettres pour Naples et les Etats Romains.

1808                                                       
En février, naissance du premier mandat, d'abord réservé aux militaires en campagne, avant d'être généralisé.
Edition d'une nouvelle Instruction générale du service des postes.

1809                                                       
Restructuration de la Poste aux Armées.
Décret du 4 juin 1809 qui fixe l'affranchissement des lettres et paquets à destination du royaume de Hollande en vertu d'un traité du 8 octobre 1808.

1810                                                       
Un décret du 9 février 1810 modifie le tarif pour les militaires soldats et sous-officiers, qui passe de 10 à 25 centimes.
Tout fonctionnaire qui aura pris quelque intérêt dans les actes sera puni d'un emprisonnement. Il sera, de plus, déclaré incapable d'exercer une fonction publique. Toute suppression, toute ouverture de lettres confiées à la Poste, commise ou facilitée par un fonctionnaire ou un agent du Gouvernement ou de l'Administration des Postes sera punie d'une amende de 16 francs à 500 francs et d'un emprisonnement de trois mois à cinq ans. Le coupable sera, de plus, interdit de toute fonction ou emploi public pendant cinq ans au moins et dix ans au plus (Loi des 16-26 février 1810).
En raison des conquêtes de l'Empire qui avaient considérablement élargi le domaine des postes françaises, il est fixé de nouvelles taxes, le 20 avril 1810, pour le transport de lettres au-delà de 1.200 kilomètres.

1814                                                       
A la première abdication de l'Empereur, De Bourienne remplace Lavalette comme directeur général des postes le 31 mars (arrêté du 3 avril 1814), avant d'être remplacé à son tour, peu de temps après l'arrivée de Louis XVIII, par le comte Ferrand (ordonnance du 13 mai 1814).

1815                                                       
Le comte de Lavalette reprend ses fonctions le 20 mars 1815 à la suite du retour de Napoléon, puis c'est au tour du comte Beugnot de prendre le poste le 9 juillet, avant d'être remplacé à son tour par le marquis d'Herbouville le 2 octobre 1815.

1816                                                       
Dupleix de Mézy, préfet du Nord, est nommé directeur général des postes le 3 novembre 1816.

1817                                                       
Nouvelle réglementation le 24 février 1817, applicable le 1er avril 1817, relative aux articles d'argent. Jusqu'à cette époque, les articles d'argent étaient transmis en nature de bureau à bureau. Le règlement de 1817 substitue à la transmission en nature la transmission par mouvement de fonds entre comptables, c'est ce qu'on désigne aussi sous le terme de "reconnaissance", et plus tard sous le nom de "mandat".
Par ordonnance du 17 mai 1817, le service de la poste aux chevaux est réuni à celui de la poste aux lettres.
Ordonnance du 13 août 1817 relative à la définition de voyage à la petite journée, car cette catégorie de course ne doit pas payer l'indemnité de 25 centimes aux maîtres de poste.
L'uniforme des facteurs est composé d'une redingote, d'un gilet et d'un chapeau à forme ronde orné d'une cocarde blanche. Les boutons de l'uniforme sont en métal jaune.

1818                                                       
Le 6 février 1818, la convention postale signée entre la France et la Prusse le 16 juillet 1817 est mise en exécution.
De nouvelles malles poste apparaissent, à la demande de Louis XVIII. Plus légères, leur rapidité est améliorée : leur vitesse moyenne est de 11 km/h. Un record pour l'époque.

1819                                                       
Une ordonnance du 20 janvier 1819 donne de nouvelles instructions pour le traitement des lettres tombées en rebut.

1820                                                       
Le service des postes en malle de Paris à Caen, sera dirigé à partir du 4 février 1820, par Evreux et Lisieux au lieu de Rouen.

1821                                                       
Ambroise de la Rochefoucault, duc de Doudeauville devient directeur général des postes par ordonnance du 26 décembre 1821. Il sera nommé ministre d'Etat et membre du Conseil privé du roi le 9 janvier 1822.

1822                                                       
Les ordonnances du 9 janvier 1822 décident la constitution d'un Conseil d'administration des postes avec un directeur général, trois administrateurs (Marquis de Bouthillier, Gouin et de Rancogne), et le secrétaire général Roger qui est maintenu dans ses fonctions.
Ordonnance du 11 septembre 1822 qui donne une nouvelle définition de voyage à la petite journée laquelle ne paie pas l'indemnité compensatrice de 25c. aux maîtres de poste.
De nouveaux tarifs, pour les chevaux de poste, appropriés à la nature des voitures et au nombre de chevaux sont fixés par ordonnance du 13 novembre 1822. La notion de cheval de renfort remplace celle du 3ème ou 4ème cheval.

1823
                                                       
Ordonnance du roi, le 5 mars 1823, relative aux tarifs applicables aux imprimés sous bandes.
En septembre, on remplace les facteurs à pied de Paris par des facteurs à cheval, ce qui se traduit par une amélioration considérable du service de la distribution. Les lettres de Paris à Paris sont recueillies et distribuées 7 fois par jour. Une vingtaine de nouveaux bureaux de poste sont ouverts dans la proche banlieue.
Le comte de Kerespertz, Abraham Chappe de Chaumont et René Chappe des Arcis, deviennent administrateurs des télégraphes.

1824                                                       
Par ordonnance du 4 août 1824, Louis René Simon du Descheau, marquis de Vaulchier, ancien directeur général des douanes, devient directeur général des postes.
La Poste aux armées fonctionne pendant la guerre d'Espagne.

1825                                                       
Parution le 14 décembre 1825 d'un nouveau règlement sur les franchises et contreseings, lequel est accompagné d'une très longue liste de bénéficiaires.

1827                                                       
Création, dans chaque département, des fonctions de directeurs comptables par une ordonnance du 18 février 1827 :
"Art.1er : A partir de l'année 1827, il y aura dans chaque département, d'après la désignation qui en sera faite par notre Ministre des finances, sur la proposition du directeur général des Postes, un directeur chargé de rattacher à sa propre comptabilité celle des autres directeurs du même département. Ce directeur aura le titre de directeur comptable; il sera seul comptable et justiciable direct de notre Cour des comptes. Toutefois, il ne sera responsable que des faits de sa gestion personnelle et de la validité des pièces justificatives de dépenses qu'il aura admises dans sa comptabilité, après les avoir reçues des autres directeurs du même département."
Loi du 15 mars 1827, applicable le 1er janvier 1828, relative à un nouveau tarif général.
A partir du 24 mars, les contrôleurs des postes prennent le titre de sous-inspecteurs.
Subvention accordée au sieur Gautier pour mettre en service maritime régulier mensuel entre Bordeaux, la Martinique, Haïti et Vera Cruz.

1828                                                       
A compter du 1er janvier 1828, en application de la loi du 15 mars 1827, la taxe des lettres est fixée d'après la distance en ligne droite existant entre le lieu où la lettre a été confiée à la poste et le lieu où elle doit être remise. Aux termes de la loi précédente du 27 frimaire An VIII, la taxe des lettres était fixée en raison des distances à parcourir par la voie la plus courte. Le système des zones et du calcul des distances en ligne droite qui a prévalu en 1827 est pratiquement analogue à celui du décret des 17-22 août 1791, d'après lequel les distances entre les départements étaient calculées de point central en point central, à vol d'oiseau.
Le député de l'Isère Sapey propose un service régulier de correspondances, qui fera disparaître les inconvénients qui résultent de l'isolement dans lequel sont placés les 7/12ème de la population. Il préconise la création de facteurs pour desservir les communes dépourvues de bureau, ainsi qu'une taxe supplémentaire.
Les bureaux de poste sont mis en correspondance entre eux, au moins une fois par jour. Les délais d'acheminement peuvent être contrôlés, par le timbre à date qui est désormais apposé sur chaque courrier, au départ et à l'arrivée.
Une ordonnance du roi du 17 mai 1828, désigne les fonctionnaires à l'égard desquels le contreseing accordé au ministre du commerce et des manufactures (nouveau ministère), opère la franchise du port des lettres.
Les correspondances sont frappées d'un timbre à date au départ et à l'arrivée du pli à destination.
Le baron Villeneuve de Bargemont est nommé directeur général des postes le 13 novembre 1828.

1829                                                       
Le service de la lettre recommandée à destination de Paris seulement rentre en application le 1er mars 1829 selon une ordonnance du 11 janvier 1829.
Le principe de la distribution des lettres dans toutes les communes, y compris celles ne disposant pas d'un bureau de poste, (loi du 3-10 juin 1829), est exécutoire le 1er avril 1830. La poste devient rurale.
La taxe de voie de mer est fixée à 15 centimes pour une lettre simple, en sus de la taxe normale, pour le service de l'Amérique et des îles. Pour la méditerranée, la taxe est de 10 décimes, et seulement de 3 décimes pour l'Angleterre, Ecosse et Irlande. (loi du 4 juillet 1829). A partir du 1er août 1829, une estafette est chargée entre Paris et Calais de transporter les dépêches pour l'Angleterre. Les lettres expédiées par cette voie doivent porter la mention "par estafette".

1830                                                       
Pour assurer le développement de la poste rurale, il est procédé au recrutement de 5.000 facteurs, choisis notamment parmi les anciens militaires.
Ils doivent savoir lire et écrire, et avoir suffisamment de "jarret" pour parcourir les 30 kms par jour. A partir du 1er avril 1830, il est prévu que les facteurs recueillent et distribuent les lettres, 1 jour sur deux, dans pratiquement toutes les communes de France, là où il n'existe pas d'établissement de poste.
Chaque boîte aux lettres renferme une lettre-timbre dont l'empreinte doit être apposée par le facteur rural sur son "part".
Depuis le 1er mai 1830, un service de bateaux à vapeur assure les relations postales entre Toulon et Bastia ou Ajaccio.
Le 19 octobre 1830, le député Marchal est nommé commissaire provisoire du Gouvernement près des télégraphes. Chappe de Chaumont ancien administrateur est admis à la retraite.
Le service des Postes et celui du Trésor, réunis depuis 1827, entre en service pendant l'expédition française en Algérie.
Le député Casimir Chardel, exerce provisoirement les fonctions de directeur général des postes du 2 août au 6 septembre 1830.
Antoine Conte lui succède à la présidence d'un conseil des postes le 6 septembre 1830.
Réduction à 4 centimes du port des journaux transportés hors du département et à 2 centimes le port des feuilles destinées pour l'intérieur du département où elles sont publiées (loi du 14 décembre 1830).

1831
                                                       
Antoine Conte, précédemment président du Conseil des postes depuis le 6 septembre 1830, est nommé directeur de l'administration des postes le 5 janvier 1831. Il est assisté de 2 sous-directeurs.
Démission de l'administrateur des télégraphes Marchal. Alphonse Foy, est nommé administrateur en chef des télégraphes le 31 mai 1831.

1832                                                       
A partir du 1er juillet (loi de finances du 21 avril 1832), l'administration des postes fera transporter, distribuer à domicile et recueillir tous les jours, dans les communes dépourvues d'établis-sements de poste, les correspondances administratives et particulières, ainsi que les journaux, ouvrages périodiques et autres imprimés dont le transport est attribué à l'Administration des postes. Néanmoins l'établissement du service journalier dans ces communes n'aura lieu que successivement et en raison des besoins des localités, constatés par les délibérations des conseils municipaux et les avis des préfets et sous-préfets. (Loi de finances du 21 avril 1832).
Parution de la troisième édition de l'Instruction générale des postes.

1833                                                       
Loi du 31 janvier 1833 relative aux sommes déposées dans les bureaux de poste (mandats d'articles d'argent).
Une ordonnance du 24 août 1833 porte règlement sur le service de la télégraphie.

1835                                                       
Dispositions relatives aux lettres adressées en France aux militaires et marins employés aux colonies et celles qu'ils s'adressent en France (loi du 24 avril 1835).
La lettre-timbre doit être désormais apposée sur le coin supérieur droit de toutes les lettres trouvées dans chaque boîte aux lettres.
Une loi du 2 juillet 1835 autorise la construction de paquebots pour entretenir des relations postales régulières avec l'Italie, la Grèce, la Turquie et l'Egypte.

1837                                                       
En méditerranée, le service des paquebots à vapeur est inauguré, mais il sera largement déficitaire dans les premières années d'exploitation.
Une loi du 2 mai 1837 prévoit les peines pour quiconque transmettra, sans autorisation, des signaux d'un lieu à un autre au moyen de la télégraphie.
Première obligation de transport gratuit des dépêches par chemin de fer sur la ligne Mulhausen-Thann, par une loi du 17 juillet 1837.
Des bureaux français sont mis en activité au Levant. De nombreux traités sont conclus avec des Offices étrangers.

1838                                                       
La loi du 30 mai 1838 concerne la taxe des lettres, journaux et imprimés, transportés par les paquebots français du Levant.
De nouveaux relais s'établissent dans le pays, et la vitesse des malles s'accélère grâce à une nouvelle malle-poste légère qui fait son apparition : la Briska.
Publication par M.Piron, administrateur des postes, d'un essai sur "le service des postes et la taxation des lettres au moyen d'un timbre".

1839                                                       
La forme des poids et mesures, servant à peser ou à mesurer les marchandises ainsi que les matières avec lesquelles ces poids et mesures peuvent être fabriqués sont déterminés par un règlement d'administration publique le 16 juin 1839.
Lors de la séance parlementaire du 24 juillet, plusieurs députés, dont Lherbette, Cibiel et Glais-Bizoin, montent à la tribune de l'Assemblée pour demander une réforme postale, comme vient de le décider l'Angleterre.
Une ordonnance du 25 décembre 1839 à pour objet d'appliquer le régime du système métrique en convertissant les 25 c. d'indemnité par poste en 29,055 centimes par myriamètre.

1840                                                       
A partir du 1er janvier 1840, tous poids et mesures autres que ceux établis par les lois des 18 germinal An 3 et 19 frimaire An 8, constitutives du système métrique décimal seront considérées comme faux et interdits.
Le 10 janvier 1840, l'Angleterre applique le système de la taxe unique. Ce principe sera par la suite adopté par tous les autres pays du monde.
De nouveaux bureaux de postes ne cessent de s'ouvrir et certaines villes de moyenne importance reçoivent plusieurs courriers par jour. Elles augmentent en conséquence le nombre de distributions vis à vis du public.

1841                                                       
François Donat Blumstein, inspecteur des postes du Bas-Rhin, à Strasbourg, présente un projet de transport des dépêches postales par le chemin de fer.
Le 10 avril 1841, deux employés de l'administration des postes convoient pour la première fois des sacs de dépêches sur la ligne de chemin de fer de Paris à Corbeil. Cette catégorie de personnel prendra plus tard le nom de courrier-convoyeur.
Monier de la Sizeranne, présente le 15 mai 1841, une proposition de réforme postale et de taxation uniforme.

1842                                                       
Un corps de brigadiers-facteurs est créé pour surveiller les facteurs-ruraux, et dresser si nécessaire, un procès-verbal, lequel sera suivi d'une sanction disciplinaire pour toute irrégularité dans le service (retard horaire, objet de la veille non distribué, commission clandestine).
La Compagnie Bazin obtient la concession du transport maritime postal entre la France et l'Algérie.

1843                                                       
Suite à une ordonnance du 18 février 1843, l'administration des postes est autorisée à transiger, avant comme après jugement, sauf l'approbation du Ministre des finances, dans toutes les affaires contentieuses qui concernent son service.
Ordonnance relative à la franchise des correspondances en Algérie le 19 mai 1844.
Sur la ligne de chemin de fer d'Avignon à Marseille, il est prévu dans le cahier des charges du 24 juillet 1843 que la compagnie sera tenue de réserver un compartiment spécial de voiture pour recevoir les dépêches et le courrier chargé de les accompagner.

1844
                                                       
M.Mermilliod, député de la Seine-Inférieure, dépose un rapport relatif à plusieurs pétitions qui sollicitent une réforme postale, et particulièrement le tarif uniforme comme en Angleterre.
Le 19 mars 1844, de Saint-Priest dépose, sans succès, un projet de loi qui propose de porter la lettre simple à 10 grammes et une taxe de 20 centimes jusqu'à 40 kilomètres, et au-delà une taxe unique de 30 centimes. Au-dessus de 10 grammes, il prévoyait une échelle de surtaxe.
Sur la ligne de Montpellier à Nimes, il est envisagé dans le cahier des charges du 7 juillet 1844, la possibilité d'adjoindre, aux convois spéciaux, des voitures appropriées au transport des dépêches.
Le premier essai de transport ferroviaire des dépêches postales par bureau ambulant est réalisé sur la ligne Paris-Rouen.
Les chemins de fer vont donner naissance à une concurrence qui, au fils des ans, va devenir impitoyable, voire insupportable à terme pour les diligences et les malles-poste. Ainsi, la malle-poste de Paris au Havre est supprimée, et la section Rouen-Le Havre est assurée par un courrier d'entreprise en voiture.
Le 5 juillet 1845, rapport de M.Chegaray sur la possibilité d'une réforme postale et d'une taxe unique à 20 centimes.
Par ordonnance du 21 juillet 1844, applicable le 1er septembre suivant, l'envoi de lettres recommandées, jusqu'ici limité à destination de Paris, est étendu à toute la France.
Une ordonnance du 17 novembre 1844 donne la possibilité au public d'écrire en franchise : au chef de l'Etat, aux ministres, ainsi qu'à certains hauts fonctionnaires.
Antoine Conte, qui exerce les plus hautes responsabilités de l'administration des postes, se voit attribuer le titre de directeur général le 21 décembre 1844.

1845                                                       
Les caisses des malles-poste avec leurs dépêches, courriers et voyageurs, sont montées sur des wagons plats de chemin de fer pour effectuer plus rapidement le parcours allant de Juvisy à Orléans (système de l'ingénieur Arnoux).
Deux bureaux ambulants sont créés sur la ligne Paris-Rouen. Le premier rentre en fonction le 1er mars 1845.
Ordonnance le 20 juin 1845 qui désigne certains fonctionnaires à expédier leurs plis en franchise.
Dispositions relatives à l'ouverture et à la vérification des dépêches non contre-signées et refusées par des fonctionnaires à cause de la taxe exigée.

1846                                                       
Le ministre des finances retire un projet de loi sur la réforme postale, et lui substitue la suppression du décime rural et l'abaissement à 2% des droits sur les envois d'argent.
Loi du 3 juillet 1846 portant suppression du décime rural et réduction du droit sur les envois et objets précieux, à compter du 1er janvier 1847.
Ordonnance le 15 juillet 1846 donnant concession et suppression de franchises.

1847                                                       
A partir du 1er janvier 1847 (loi du 3 juillet 1846), suppression de la taxe du décime rural sur les lettres recueillies ou adressées dans les communes où il n'existe pas d'établissement de poste, et réduction du droit sur les envois de fonds ou objets précieux.
Présentation, le 22 février 1847, d'un nouveau projet de réforme postale par M.Glais-Bizoin.
Rapport d'Emile de Girardin le 17 avril sur le projet de réforme postale.
Loi relative à l'établissement d'un service de paquebot à vapeur entre Le Havre et New-York le 25 avril 1847.
Nouvelle ordonnance le 16 mai 1847 concernant les franchises.
Dispositions relatives aux équipages de paquebots entre Calais et Douvres, par ordonnance du 19 mai 1847.
Le 22 juin 1847, le comte Aimé Napoléon Dejean devient directeur général des postes.
Loi du 8 août 1847 qui ouvre des crédits afin d'assurer le maintien des communications en poste sur les routes parallèles aux lignes de chemins de fer en cours d'exécution.
La franchise est accordée au Maréchal général de France le 4 novembre 1847.

1848                                                       
En janvier 1848, Le ministre des finances Dumon propose une révision des tarifs applicable seulement à compter du 1er janvier 1850.
La franchise est accordée au Gouverneur des Invalides en correspondance avec la succursale d'Avignon (ordonnance du 3 février 1848).
Etienne Arago, devient Directeur général des postes le 24 février 1848.
"Le Gouvernement provisoire m'a nommé, par son arrêté du 24 février, Directeur général des Postes. J'au dû prendre immédiatement possession de ces fonctions importantes.
Je compte, Messieurs, trouver en vous le zèle et le dévouement que le Gouvernement qui vient d'être proclamé avec tant de gloire au nom du peuple français est en droit d'attendre de votre loyal et utile concours.
Je saurai faire prévaloir toujours la justice, comme aussi vous prendrez à tâche de justifier la confiance entière que le Gouvernement à en vous.
Etienne Arago."
Naissance du "Facteur-boîtier rural" le 20 juin 1848, qui exerce en plus de sa tournée un service de guichet.
Dix ans après l'Angleterre, la poste française se met au timbre-poste. Il aura fallu des années de discussions très animées pour adopter le principe d'une taxe unique, de 20 centimes, quels que soit le poids et la distance. On doit cette véritable révolution à Etienne Arago, devenu directeur général des postes après la chute de Louis-Philippe. Cette disposition a été prise par décret-loi de l'Assemblée nationale du 24 août 1848, portant réduction à 20 centimes, à partir du 1er janvier 1849, de la taxe des lettres simples jusqu'à 7,5 g. de bureau à bureau et de celles de et pour la Corse et l'Algérie.
Etienne Arago démissionne. Il est remplacé par Edouard Thayer le 21 décembre 1849.

1849                                                       
Mise en vente, le 1er janvier 1849, du premier timbre-poste français lequel est noir comme son homologue britannique. Le dessin est l'oeuvre de Jacques Jean Barre et il est à l'effigie de Cérès, la déesse de l'agriculture. Il est accompagné d'un timbre rouge vermillon à 1 franc.
Suppression de la taxe de voie de mer pour la Corse et l'Algérie à compter du 1er janvier 1849.
L'Assemblée nationale décide les 18-19 avril 1849 de rendre à l'industrie privée l'exploitation des lignes de paquebots-poste qui était en régie.
Arrêté du 4 juillet 1849 qui fixe la taxe lettres et des échantillons de marchandise entre la France et divers pays étrangers.
La loi du 16 octobre 1849 prend des dispositions contre les fraudeurs qui font usage de timbres-postes ayant déjà servi à l'affranchissement des lettres.

1850                                                       
Le service des télégraphes est mis à la disposition des particuliers. Il est perçu, pour le port de la dépêche, soit au domicile du destinataire, s'il réside au lieu d'arrivée, soit au bureau de la poste aux lettres, un droit de 50 centimes dans les départements, et de 1 franc pour Paris. Il est autorisé le 11 mai 1850 l'établissement d'une ligne de télégraphie électrique entre Bordeaux et Le Verdon pour la transmission des nouvelles exclusivement relatives au commerce maritime. Cette mesure sera également accordée pour une autre ligne de télégraphie entre Nantes-Paimbeuf et Saint-Nazaire.
Par décret du 26 avril 1850, le service actif d'exploitation des postes, à Paris, formera désormais une division séparée du service administratif.
La taxe de 20 centimes pour la lettre simple, en régime intérieur, est portée à 25 centimes à compter du 1er juillet (Loi de finances du 16 mai 1850).
L'affranchissement des lettres recommandées cesse d'être obligatoire.
Décret du 18 juin 1850 relatif à la taxe des lettres pour Tunis, et de Tunis pour l'Algérie.
Une loi du 10 juillet 1850, accorde la concession du transport des dépêches entre Marseille et la Corse à l'entreprise Valéry frères. Elle autorise également le Ministre des finances à leur céder le paquebot "Le Bastia" moyennant la somme de 200.000 francs.
Dispositions relatives aux tarifs applicables aux journaux et écrits périodiques le 1er août 1850 (loi du 16 juillet 1850). Elle seront abrogées par les décrets des 17-23 février 1852 qui remettront les vous le zèle et le dévouement que le Gouvernement qui vient d'être proclamé avec tant de gloire au nom du peuple français est en droit d'attendre de votre loyal et utile concours.
Je saurai faire prévaloir toujours la justice, comme aussi vous prendrez à tâche de justifier la confiance entière que le Gouvernement à en vous.
Etienne Arago."
Naissance du "Facteur-boîtier rural" le 20 juin 1848, qui exerce en plus de sa tournée un service de guichet.
Dix ans après l'Angleterre, la poste française se met au timbre-poste. Il aura fallu des années de discussions très animées pour adopter le principe d'une taxe unique, de 20 centimes, quels que soit le poids et la distance. On doit cette véritable révolution à Etienne Arago, devenu directeur général des postes après la chute de Louis-Philippe. Cette disposition a été prise par décret-loi de l'Assemblée nationale du 24 août 1848, portant réduction à 20 centimes, à partir du 1er janvier 1849, de la taxe des lettres simples jusqu'à 7,5 g. de bureau à bureau et de celles de et pour la Corse et l'Algérie.
Etienne Arago démissionne. Il est remplacé par Edouard Thayer le 21 décembre 1849.

1849                                                       
Mise en vente, le 1er janvier 1849, du premier timbre-poste français lequel est noir comme son homologue britannique. Le dessin est l'oeuvre de Jacques Jean Barre et il est à l'effigie de Cérès, la déesse de l'agriculture. Il est accompagné d'un timbre rouge vermillon à 1 franc.
Suppression de la taxe de voie de mer pour la Corse et l'Algérie à compter du 1er janvier 1849.
L'Assemblée nationale décide les 18-19 avril 1849 de rendre à l'industrie privée l'exploitation des lignes de paquebots-poste qui était en régie.
Arrêté du 4 juillet 1849 qui fixe la taxe lettres et des échantillons de marchandise entre la France et divers pays étrangers.
La loi du 16 octobre 1849 prend des dispositions contre les fraudeurs qui font usage de timbres-postes ayant déjà servi à l'affranchissement des lettres.

1850                                                       
Le service des télégraphes est mis à la disposition des particuliers. Il est perçu, pour le port de la dépêche, soit au domicile du destinataire, s'il réside au lieu d'arrivée, soit au bureau de la poste aux lettres, un droit de 50 centimes dans les départements, et de 1 franc pour Paris.
Il est autorisé le 11 mai 1850 l'établissement d'une ligne de télégraphie électrique entre Bordeaux et Le Verdon pour la transmission des nouvelles exclusivement relatives au commerce maritime. Cette mesure sera également accordée pour une autre ligne de télégraphie entre Nantes-Paimbeuf et Saint-Nazaire.
Par décret du 26 avril 1850, le service actif d'exploitation des postes, à Paris, formera désormais une division séparée du service administratif.
La taxe de 20 centimes pour la lettre simple, en régime intérieur, est portée à 25 centimes à compter du 1er juillet (Loi de finances du 16 mai 1850).
L'affranchissement des lettres recommandées cesse d'être obligatoire.
Décret du 18 juin 1850 relatif à la taxe des lettres pour Tunis, et de Tunis pour l'Algérie.
Une loi du 10 juillet 1850, accorde la concession du transport des dépêches entre Marseille et la Corse à l'entreprise Valéry frères. Elle autorise également le Ministre des finances à leur céder le paquebot "Le Bastia" moyennant la somme de 200.000 francs.
Dispositions relatives aux tarifs applicables aux journaux et écrits périodiques le 1er août 1850 (loi du 16 juillet 1850). Elle seront abrogées par les décrets des 17-23 février 1852 qui remettront les anciens tarifs en vigueur.
Le cahier des charges, du 6 août 1850, relatif aux lignes de chemin de fer d'Orléans à Bordeaux et de Tours à Nantes mentionne pour la première fois la gratuité des convois spéciaux de transport de dépêches.
La loi du 29 novembre 1850 étendit à la télégraphie électrique, le monopole qui existait déjà pour la télégraphie optique.

1851                                                       
Une nouvelle loi du 8 juillet 1851, approuve le marché passé avec la société des Messageries Impériales pour l'exploitation du service postal de la Méditerranée et autorise la cession à cette société d'une partie du matériel naval et en particulier 13 paquebots.
Le 19 septembre 1851, décret relatif au service des paquebots à destination de la Toscane.
Le 19 novembre 1851, décret qui fixe le port des dépêches pour les Etats-Unis.
Par décret du 30 décembre 1851, les directions générales de l'enregistrement et des domaines, des forêts, des postes, sont rétablies; les chefs de ces administrations prennent le titre de directeur général. Edouard Thayer, devient alors directeur général des postes.

1852                                                       
Le 1er janvier 1852, la griffe oblitérante pour annuler les timbres-poste est remplacée par un timbre dont la surface est armée de points coniques et d'un numéro conventionnel, en petits chiffres, attribué à chaque établissement de poste dans l'ordre alphabétique.
Décret du 5 janvier 1852 qui institue la première concession de ligne ferrée de Paris à Lyon et qui approuve le cahier des charges relatif au service des postes.
Les préfets nomment directement, sans l'intervention du Gouver-nement et sur proposition des divers chefs de service, aux fonctions et emplois suivants : les directeurs des bureaux de poste aux lettres dont le produit n'excède pas 1.000 francs; les distributeurs et les facteurs des postes.

1853                                                       
La taxe des lettres simples, préalablement affranchies, de Paris pour Paris est de 10 centimes au lieu de 15 centimes à compter du 1er juillet 1853 (loi du 7 mai 1853). Ce tarif de 15c. pour Paris était en vigueur depuis 1806.
Décret le 20 août 1853 : à partir du 1er septembre 1853, les lettres échangées entre la France ou l'Algérie, d'une part, et les colonies françaises, d'autre part, au moyen des bâtiments à voiles naviguant entre les ports de la métropole et ceux de ses colonies, seront soumises aux mêmes conditions de taxe et de transmission que les lettres échangées en France de bureau à bureau. Il sera perçu, en outre, par chaque lettre, quelque soit son poids, une taxe supplémentaire de 10 centimes pour voie de mer.
Le service des lignes télégraphiques forme une direction du ministère de l'intérieur (décret du 28 octobre 1853).
Décret du 21 novembre relatif à l'échange des correspondances entre certaines colonies par la voie de l'Angleterre.
La direction générale des postes est attribuée à Auguste Stourm, conseiller d'Etat, le 27 décembre 1853.

1854                                                       
La vente des timbres-poste est désormais obligatoire dans les bureaux de tabac.
Décret du 18 février 1854 autorisant la convention avec la compagnie impériale des services maritimes pour l'établissement d'un service de transport postal sur la ligne de Marseille à Constantinople.
Le vicomte de Vougy, directeur des lignes télégraphiques, prend le titre de directeur général par décret du 1er juin 1854.
Réduction de 25 à 20 centimes de la taxe des lettres affranchies circulant de bureau à bureau à compter du 1er juillet 1854, et élévation de 25 à 30 centimes de la taxe de ces mêmes lettres en cas de non-affranchissement ou d'affran-chissement insuffisant (loi du 20 mai 1854).
Les lettres chargées et les lettres recommandées ne formeront qu'une seule catégorie de lettres, sous le titre de lettres chargées. Il sera perçu pour chaque lettre chargée une taxe fixe de 20 centimes, en sus du port réglé par les tarifs pour la lettre ordinaire.
La loi de finances du 22 juin 1854 augmente le nombre d'agents pouvant opérer des perquisitions pour contraventions au monopole postal.
Le service des ambulants qui existe depuis 1845 est réorganisé. Il compte près de 500 agents qui disposent de 59 voitures réparties sur 9 lignes de chemins de fer.
La fusion de la Poste et du Trésor aux Armées est effective.
Le cautionnement de l'agent comptable , chargé de la fabrication des timbres-poste à la Monnaie, ainsi que celui de l'agent comptable en matières, garde magasin des timbres-postes à l'Administration des postes est fixé à la somme de 20.000 francs.
Sont définitivement acquises à l'Etat, dans un délai de huit années, les valeurs cotées et toutes autres valeurs quelconques, déposées ou trouvées dans les boîtes ou aux guichets des bureaux de poste, renfermées ou non dans des lettres que l'Administration des Postes n'aura pu remettre à destination, et dont la remise n'aura pas été réclamée par les ayants droit. Ce délai courra à partir du jour où les valeurs cotées auront été déposées, et de celui où les autres valeurs auront été trouvées dans le service des postes.
Etablissement du télégraphe électrique à Paris. Le prix minimum pour une dépêche de 25 mots allant de bureau à bureau, est fixé à 1 franc.
Réactualisation de l'Instruction générale des postes qui en est à sa quatrième édition.

1855                                                       
La loi de finances du 5 mai 1855 détermine le délai après lequel les valeurs déposées à la poste, et non retirées, sont acquises à l'Etat.
Le calendrier des facteurs, toléré, par l'administration, devient officiel. Circulaire du 1er septembre :
"Il est prescrit aux facteurs de distribuer, à l'occasion du renouvellement de l'année, de préférence à tous autres, les almanachs qui leur sont livrés, sur leur demande, par l'Administration ou par les chefs de services départementaux."
Lors de l'Exposition universelle de Paris, mise en service du premier bureau de poste temporaire dans une enceinte d'exposition.
Mise en place d'un règlement sur le service des appareils télégraphiques destinés à transmettre les signaux nécessaires pour la sûreté et la régularité de l'exploitation des chemins de fer de l'Ouest et d'Orléans (décret du 25 décembre 1855).

1856                                                       
Le 16 février 1856, décret relatif aux correspondances par la voie de l'Espagne, entre la France et le Portugal.
La loi du 25 juin 1856, applicable le 1er août 1856, relative au transport des imprimés, des échantillons et des papiers d'affaires et de commerce circulant par la poste. Elle substitue le poids à la dimension comme base de taxation pour les journaux, circulaires, imprimés et papiers d'affaires.
Décret du 12 juillet 1856 relatif à l'échange des journaux et imprimés entre la France, les pays étrangers et les colonies, par l'intermédiaire de l'Autriche et de la Grèce.
Création du bureau de transbordement des dépêches à l'Hôtel des postes de Paris.

1857                                                       
Décret du 28 mars 1857 pour l'exécution de la convention postale avec les Etats-Unis.
Approbation le 30 juillet 1857 d'un cahier des charges "type" pour définir les rapports entre l'administration des postes et les compagnies de chemins de fer.

1858                                                       
Décrets le 1er juin 1858 pour l'exécution de la convention postale avec la Bavière, et le 26 juin pour celle avec la Prusse.

1859                                                       
Création des chiffres-taxe :
"A dater du 1er juin 1859, la taxe de toute lettre non affranchie, née et distribuable dans la circonscription d'un bureau de poste, sera figurée au moyen d'étiquettes dont le spécimen est ci-joint, et qui seront appliquées sur la suscription de la lettre en nombre suffisant pour indiquer, suivant son poids, la taxe à percevoir, conformément au tarif. Le destinataire d'une lettre de cette catégorie, qui lui serait présentée non revêtue du nouveau signe de taxe, doit en refuser le paiement, et signaler le fait à l'Inspecteur des Postes du département ou au Directeur général de l'Administration des Postes".
Loi sur les valeurs déclarées le 4 juin 1859. L'insertion, dans une lettre, de billets de banque ou de bons, coupons de dividende et d'intérêts payables au porteur est autorisée jusqu'à concurrence de 2.000 francs et sous condition d'en faire la déclaration.

1860                                                       
Par décret du 7 février 1860, les services de la Poste et du Trésor sont séparés. Le service civil des postes en Algérie est organisé.
Le service maritime du Brésil et de la Plata est ouvert en juillet 1860.
L'Administration recommande de peindre en bleu les boites aux lettres installées sur la voie publique.

1861                                                       
La remise accordée aux préposés pour la vente des timbres-poste est ramenée de 2 à 1%.
Le service maritime des Etats-Unis et des Antilles est concédé à la Compagnie Générale Maritime, et le service de l'Indochine fonctionne en octobre de la même année.
Le 25 mai 1861, Edouard Vandal est promu directeur général des postes.

1862                                                       
Changement du tarif pour le port des lettres au 1er janvier 1862 (loi du 28 juin 1861).

1863                                                       
Pour faire place aux nouveaux établissements créés après 1852, l'Administration opère une refonte de la nomenclature, ce qui modifie le numéro attribué primitivement à chaque bureau. En même temps, on remplace le losange oblitérant petits chiffres avec un cachet de même forme, mais avec des numéros plus gros.
Généralisation de la prime à l'affranchissement préalable, avec extension à la poste locale en province, au 1er janvier 1863 (loi du 2 juillet 1862).
La concession d'un service postal maritime entre Nice et la Corse est accordée à la compagnie Valéry par une loi du 18 avril 1863.
Une loi du 27 mai 1863 fixe les taxes des appareils autographiques, des dépêches télégraphiques privées échangées entre les navires en mer et les postes sémaphoriques du littoral.
A partir du 1er juin 1863 (loi du 9 mai 1863), les lettres déposées, à Paris, après les heures fixées pour les dernières levées peuvent être admises, dans les délais déterminés et moyennant une taxe supplémentaire, à profiter du plus prochain départ (Levées exceptionnelles).
La distribution a domicile est désormais assurée chaque jour, sauf dimanche et jour férié, dans les communes de France.
La taxe fiscale qui frappait les mandats-poste de plus de 10 francs et les valeurs déclarées, appelées alors valeurs cotées, était représentée par un timbre humide. Un arrêté du 20 juillet 1863 autorisa l'utilisation de timbres mobiles, les timbres de dimensions furent alors employés.
Première conférence internationale postale à Paris qui lance les principes d'une union postale.

1864                                                       
Les nouveaux montants des cautionnements des directeurs des postes dans les départements sont fixés par décret du 19 mars 1864.
Le 8 avril 1864, inauguration de la première convention pour les mandats d'articles d'argent internationaux avec l'Italie. (Mise en application le 1er octobre 1864).
Ouverture en Juillet 1864 du service maritime entre Le Havre et New-York.
Ouverture de 23 bureaux de "passe" situés à des carrefours importants des lignes des bureaux ambulants. Ces bureaux de passe permettent d'alléger la charge de ces bureaux ambulants.
Première étude relative à la fusion des services des postes et du télégraphe, menée par Messieurs Echasseriaux et O'Quin.
La circulaire du 28 décembre 1864 consacre la nouvelle organisation du service des postes.

1865                                                       
Les sacs de toile de transport des lettres font leur apparition.
Changements de dénomination du personnel des postes par décret du 27 novembre 1864 :
"Les chefs du service des postes dans les départements qui portent aujourd'hui le titre d'Inspecteurs, prendront celui de directeurs. Tous les établissements de poste du département dans lequel ils exercent leurs fonctions sont placés sous leurs ordres. La dénomination actuelle de directeur des postes est remplacée par celle de receveur des postes. Les directeurs comptables des bureaux de poste prennent le titre de receveurs principaux.".
Une clause nouvelle est introduite dans le cahier des charges des entrepreneurs de service de transport des dépêches en voiture.
Elle donne à l'Administration le droit d'imposer à ces entrepreneurs l'obligation d'adapter une boîte mobile sur leurs voitures.
Le développement rapide de la télégraphie entraîne de nombreuses conventions européennes. Elles aboutissent en 1865 à L'Union conclue à la suite d'une conférence diplomatique internationale réunie à Paris.

1866                                                       
Le directeur général, Edouard Vandal, publie un rapport qui montre un accroissement important du trafic lequel nécessite une augmentation importante des moyens mis à la disposition du service postal.
Le réseau pneumatique est mis en fonction à Paris sur le tronçon Bourse-Grand Hôtel (boulevard des Capucines).
Les timbres-télégraphe sont créés par une loi du 13 juin 1866 pour représenter la taxe télégraphique d'une dépêche déposée dans un bureau de poste. Ils furent supprimés en 1871.
En septembre 1866, établissement de nouvelles boîtes aux lettres aux gares de chemins de fer et relevage de ces boîtes par les courriers convoyeurs du service ambulant.

1867                                                       
Circulaire en janvier 1867 qui donne des nouvelles dispositions concernant le service des boîtes mobiles transportées par les courriers de la voie de terre.
Après les essais concluants de la première liaison pneumatique, une ligne est créée entre le bureau de la Bourse et le bureau central de Grenelle, en passant par le bureau de la rue Boissy d'Anglas.
Une loi de finances du 31 juillet 1867 va permettre d'acquitter le droit de timbre établi sur les journaux et écrits périodiques par l'apposition de timbres mobiles "pour journaux". Son exécution fut réglementée par le décret du 19 décembre 1868.

1868                                                       
La France participe à la création du bureau télégraphique international , constitué à la suite de la convention de Vienne.
Parution de la cinquième édition de l'Instruction générale du service des postes.

1869                                                       
On songe déjà au vélocipède pour améliorer le service de la distribution par les facteurs.
Il est précisé le 8 septembre 1869, que les modifications apportées aux tarifs des postes par des traités internationaux ne seront mis en application en France qu'après le vote d'une loi.

1870                                                       
Arrêté ministériel du 16 avril 1870, mis à exécution à partir du 1er juin suivant, portant suppression de la perception en numéraire des droits sur les valeurs déclarées et cotées et de la présentation de ces droits par des timbres-poste.
Le public est admis à employer la voie télégraphique pour faire payer à destination, jusqu'à concurrence de cinq mille francs au maximum, les sommes déposées dans les bureaux de poste.
Le 24 juillet 1870, une loi accorde la franchise aux lettres de et pour les militaires aux armées en campagne et exempte des droits de poste et de timbres les mandats d'articles d'argent n'excédant pas 50 francs, adressés à ces mêmes militaires.
Le système de la levée exceptionnelle est appliqué à Marseille en juillet 1870.
Steenackers, directeur général des lignes télégraphiques depuis le 4 septembre 1870, devient le 12 octobre 1870, directeur des postes et télégraphes à Tours et à Bordeaux pendant la guerre franco-prussienne, en remplacement de Rampont-Léchin qui avait été nommé directeur général des postes quelques semaines auparavant le 9 septembre 1870.
Décret du 26 septembre 1870, autorisant la première poste aérienne officielle par ballons montés, avec affranchissement préalable obligatoire. Le poids d'une lettre ne devra pas dépasser 4 grammes et la taxe à percevoir pour le transport de ces lettres reste fixée à 20 centimes.
De septembre 1870 à janvier 1871, cinquante-cinq aérostats feront sortir 2.500.000 lettres de la capitale.
Décret du 3 octobre 1870 qui exempte de tout service militaire les agents des postes en fonction.
Décret du 5 novembre 1870, autorisant l'envoi de dépêches, de la province vers Paris, par l'intermédiaire de pigeons voyageurs.
Décret de mise en service d'un système de cartes dépêches-réponses pour Paris, le 10 novembre 1870 (4 réponses possibles par oui ou par non).
Décret relatif à l'envoi de "boules de Moulins" lesquelles sont mises dans la Seine pour tenter de faire parvenir du courrier de la province vers Paris (55 seront ainsi expédiées).
La fabrication des timbres-poste est transférée à Bordeaux entre novembre 1870 et mars 1871.
Il est précisé le 27 novembre 1870 que le service des postes auprès des armées est placé dans les attributions du directeur général des postes et télégraphes.

1871                                                       
Le 18 mars, Albert Theisz prend en main l'administration des postes pendant la Commune de Paris, alors que Rampont-Léchin se replie sur Versailles jusqu'à son retour dans la capitale fin mai.
Les lettres à destination des militaires faisant partie des corps d'armée de terre et de mer en campagne leur parviendront désormais en franchise, par application d'une loi du 30 mai 1871. Les lettres envoyées de ces corps d'armée jouiront du même avantage. Cette franchise sera maintenue, même après la fin de la campagne, pour les lettres à destination des militaires ou marins blessés ou malades, pendant tout le temps qu'ils demeureront dans les hôpitaux ou ambulances.
Le 6 mars 1871, on retrouve, dans la Seine, la première boule de Moulins à Le Thuit, une commune proche des Andelys.
Mise en exécution de la loi du 24 août 1871, portant augmentation des tarifs postaux à compter du 1er septembre 1871.

1872                                                       
Présentation d'un nouveau projet de loi, en juillet 1872, tendant à unifier les services télégraphiques et postaux.
Le service des levées exceptionnelles est applicable à Bordeaux en août 1872.
Sur l'initiative du député Louis Wolowski, le 20 décembre 1872 une nouvelle loi introduit la carte postale en France. La carte postale n'est pas encore illustrée, et sera mise officiellement en vente le 15 janvier 1873 au prix de 10 centimes pour celles envoyées et distribuées dans la circonscription du même bureau, ainsi que de Paris pour Paris, dans l'étendue dont les fortifications marquent la limite, et au prix de 15 centimes pour celles qui circulent en France et en Algérie de bureau à bureau.

1873                                                       
Depuis la loi du 25 janvier, exécutée le 1er février, le public a de nouveau la faculté de faire recommander tous objets confiés à la poste, moyennant un droit fixe, en sus de la taxe ordinaire, de 50 centimes pour les lettres et de 25 centimes pour les autres objets.
En raison du développement des chemins de fer, les malles poste disparaissent progressivement. Les relais, n'ayant plus les moyens de subsister, sont supprimés par décision ministérielle du 4 mars 1873. C'est la fin de la poste aux chevaux.
Le service des levées exceptionnelles est applicable à Lyon depuis mai 1873.
La direction générale des postes est confiée à Jean-Albert Le Libon le 9 août 1873.
Le premiers bureaux de poste temporaires apparaissent dans les stations balnéaires comme à Arromanches, Lion-sur-Mer, La Bourboule ...
La loi du 6 décembre 1873 envisage les modifications prochaines au régime du service postal et du service télégraphique, avec l'usage de la poste et l'usage du télégraphe dans un établissement commun, ou dans les meilleures conditions possibles de proximité. Les agents du service des postes seront chargés du service télégraphique des bureaux dénommés municipaux et autres d'ordre inférieur.

1874                                                       
Les distributions gérées par des distributeurs sédentaires, en France et en Corse, ont été supprimées et converties en recettes de plein exercice à partir du 1er janvier 1874, en vertu de la décision du Ministre des finances du 8 juillet 1873 et de la loi de finance du 29 décembre de la même année.
Création de l'Union générale des postes (UGP) à Berne le 9 octobre 1874. Un traité regroupe les postes de 22 Etats dont la France qui n'adhère seulement qu'en 1875. A l'intérieur du territoire postal unique, il est décidé que la correspondance internationale sera soumise a une taxe uniforme de 25 centimes pour une lettre simple.

1875                                                       
Un concours est lancé pour créer un nouveau timbre-poste français destiné à remplacer celui de l'effigie de Cérès, laquelle avait été reprise après le départ de Napoléon III. C'est un dessin de Jules Auguste Sage, qui est retenu.
Un décret autorise les percepteurs des finances et les receveurs des postes à recevoir des versements et à effectuer des remboursements pour le compte des caisses d'épargne des départements.
Le 26 octobre 1875, l'industrie privée est autorisée à fabriquer et mettre en vente des cartes-postales selon des normes de dimension et de poids.

1876                                                       
Nouveau tarif postal à compter du 1er janvier 1876 (loi du 3 août 1875).
Extension du service des lettres et valeurs déclarées aux facteurs-boîtiers.
Fin mars, le timbre oblitérant gros chiffres est supprimé, et le timbre à date est désormais utilisé pour oblitérer les timbres-poste apposés sur tous les objets de correspondance.
Sixième édition de l'Instruction générale du service des postes.
Le 15 novembre 1876, le public est officiellement autorisé à faire des signes distinctifs sur les timbres-poste au moyen d'un emporte-pièce.

1877                                                       
En 1877, il existe en France un bureau de poste par 6.625 habitants.
L'emploi de Directeur général des Postes tenu par Léon Riant depuis le 27 mai 1877 est supprimé le 20 décembre 1877.
Par décret du 27 décembre 1877, le sous-secrétaire d'Etat des finances Adolphe Cochery préside le Conseil d'administration des postes.
Les femmes peuvent désormais être affectées dans les bureaux de poste ou les services administratifs.

1878                                                       
Le 1er janvier 1878, le nombre des levées de boites dans Paris passe de 7 à 8. Indépendamment de ces huit levées, une levée exceptionnelle est effectuée à partir de 3 heures du matin aux boites des bureaux du "nouveau Paris", et à partir de 4 heures du matin dans "l'ancien Paris".
Le réseau de tubes pneumatiques souterrains fonctionne, à l'usage interne des postes, dans plusieurs quartiers de Paris.
Le 21 mars 1878, une loi fixe la taxe télégraphique uniforme à 5 centimes par mot.
Création d'un Corps supérieur de contrôle avec l'Inspection générale chargée d'informer le Ministre et les Hauts fonctionnaires de l'administration centrale sur la marche générale des services.
Le régime particulier aux lettres locales est définitivement abrogé le 1er mai 1878 (loi du 6 avril 1878), date à laquelle est réalisée l'unification tarifaire de toutes les lettres du service intérieur.
Arthur Legrand présente son projet de loi pour créer une Caisse Nationale d'Epargne postale.
Le 1er juin 1878, conclusion à Paris de la convention de l'Union Postale Universelle (UPU), qui remplace le territoire de l'Union Générale des Postes (UGP) formée à Berne en 1874.
Décision ministérielle le 12 juillet 1878 qui institue l'Ecole supérieure de télégraphie pour former des ingénieurs du télégraphe.
Réduction du droit fixe de recommandation applicable aux lettres circulant à l'intérieur du territoire français (loi du 26 décembre 1878).

1879                                                       
Le 5 février 1879, création du premier ministère des Postes et Télégraphes. Adolphe Cochery, député du Loiret, est nommé ministre des postes et des télégraphes, alors que cette administration avait été longtemps maintenue sous la tutelle du ministère des finances.
A partir du 1er mai 1879, des cartes et des cartes-lettres pneumatiques sont mises à la disposition du public.
Le recouvrement par le service des postes, des quittances, factures, billets, traites et généralement de toutes les valeurs commerciales ou autres est autorisée par la loi du 7 avril 1879, mise en application à partir du 15 juin 1879.
Les cautionnements des receveurs chargés désormais du double service des postes et des télégraphes, ou simplement du service postal à Paris, dans les départements, en Algérie et dans les bureaux français à l'étranger sont fixés d'après le traitement attribué à l'agent par sa nomination (décret du 13 septembre 1879).
Le Ministre des postes et des télégraphes met en place des moyens spéciaux pour ouvrir de nouveaux bureaux de poste, afin de faire face au développement important de la correspondance.
Etablissement des cartes postales avec réponse payée. Le tarif est fixé par décret du 27 mars 1879, et applicable le 1er juillet 1879.
Inauguré le 8 septembre 1879, le réseau téléphonique fut d'abord exploité par trois sociétés qui fusionnèrent le 30 octobre 1880, sous le nom de Société Générale de téléphones.

1880                                                       
Jusqu'en juillet 1880, la fabrication des timbres-poste était confiée à la Banque de France. L'Administration des postes prit à cette date la fabrication à son compte, et racheta à la Banque de France les ateliers de la rue d'Hauteville à Paris, où elle s'effectuait.
Abaissement du tarif des pneumatiques (carte télégramme à découvert ou fermée) le 1er juin 1880, suite au décret du 22 mai 1880.

1881                                                       
Création de la Caisse Nationale d'Epargne postale par la loi du 9 avril 1881, et du service des colis postaux avec le concours des compagnies de chemins de fer.
Apparition sur les boîtes aux lettres des heures des différentes levées.
Mise en exécution de la convention pour le régime international concernant l'échange de colis postaux sans déclaration de valeur (loi du 3 mars et décret du 19 avril 1881).
Exposition internationale d'électricité à Paris, sous l'égide du Ministère des P&T.

1882                                                       
La Caisse Nationale d'Epargne fonctionne depuis le 1er janvier 1882.
La médaille d'honneur des P&T est créée par décret du 22 mars 1882, en vue de récompenser les facteurs et les sous-agents ou assimilés qui se sont signalés par de longs et irréprochables services ou par des actes de courage ou de dévouement dans l'exercice de leur fonctions.
Loi du 20 avril 1882 portant création des enveloppes et bandes timbrées (décret du 10 août 1882).
L'ingénieur Eugène Daguin dépose des brevets en vue de mécaniser l'oblitération des timbres-poste et des essais sont alors effectués.
Loi du 29 juin 1882 portant création du nouveau service des bons de poste à somme fixe. Mise en application à Paris par décret du 15 novembre 1882.
Annonce des enveloppes portant un timbre d'affranchissement de 5 centimes (décret du 7 novembre 1882).

1883                                                       
Les facteurs créent une société de secours mutuels et de retraite "Le Soutien fraternel".
Les services extérieurs du ministère des postes et des télégraphes furent réorganisés par le décret du 23 avril 1883.
Création de l'Ecole Supérieure de Télégraphie le 23 avril 1883.

1884                                                       
La machine à oblitérer le courrier d'Eugène Daguin est mise en expérimentation à la recette principale de Paris. Certaines machines seront utilisées dans les bureaux de poste jusqu'en 1967.
Première cabine publique téléphonique à Paris.
Extension à tous les quartiers de Paris du service de dépêches par tubes pneumatiques.
Le nombre de facteurs locaux et ruraux est de 22.539 sur l'ensemble du territoire.

1885                                                       
Ferdinand Sarrien, député de Saône et Loire, devient ministre des postes et des télégraphes le 6 avril 1885. Il sera nommé ministre de l'intérieur le 7 janvier 1886.
Mise en service de succursales navales de la Caisse Nationale d'Epargne dans chacune des divisions des équipages le flotte et à bord des bâtiments de l'Etat.
Décret du 29 octobre 1885 portant création de succursales de la Caisse Nationale d'Epargne à l'étranger.

1886                                                       
Etienne Granet est nommé ministre des postes et des télégraphes le 7 janvier 1886.
Le nouvel hôtel des postes de Paris, oeuvre de l'architecte Guadet, est ouvert.

1887                                                       
Le repiquage d'annonces privées sur des cartes lettres et enveloppes timbrées achetées à l'administration est autorisé depuis le 12 mai 1887.
Suppression du Ministère des Postes et Télégraphes le 30 mai 1887, et retour à une direction générale rattachée au Ministère des finances le 15 juin 1887.
Pour développer la poste rurale, sont créés des bureaux auxiliaires de poste, établissements confiés à des gérants agréés par les postes mais salariés des communes (décret du 7 avril 1887).

1888                                                       
Le réseau pneumatique de Paris s'étend désormais sur 200 kilomètres.

1889                                                       
La direction générale des postes et télégraphes qui était rattachée au Ministère des finances est transférée au Ministère du commerce et de l'industrie.
Les facteurs continuent de travailler tous les jours. Il faudra attendre une loi du 13 juillet 1906 pour rendre officiellement le repos hebdomadaire obligatoire.
Par une loi du 16 juillet 1889, l'Etat décide, après avoir commencé à créer ses propres réseaux téléphoniques, de racheter ceux de la Société Générale des Téléphones.

1890                                                       
En septembre 1890, l'adminis-tration concède à une compagnie privée l'acheminement des petits colis postaux dans Paris dont le poids ne dépasse pas 5 kilogrammes et ce pour le prix de 25 centimes. Le siège de l'entreprise des colis postaux parisiens est situé au 33, rue du Louvre.
Un arrêté ministériel du 31 octobre 1890, fait rappel aux receveuses et dames employées d'informer préalablement l'Administration par la voie hiérarchique dans le cas où elles envisageraient de se marier. Certains situations pouvant être incompatibles.

1891                                                       
Il est recensé 6.833 bureaux de poste et 2.138 demandes de création en instance.
Un groupe de postiers de Marseille dépose les statuts d'un syndicat d'agents des services postaux, que le Gouvernement refuse alors d'agréer.

1892                                                       
Le service de la distribution par exprès des objets de correspondance de toute nature est établi en France le 25 mars 1892, en vertu de la loi de finances du 26 janvier 1892.
Deux nouvelles attributions sont également confiée à la poste avec le service des envois contre remboursement, et le paiement à domicile dans les communes rurales des mandats-cartes français et internationaux.
Suite à la décision du Congrès de l'UPU de Vienne en 1891, le livret d'identité postal est créé en France le 1er juillet 1892.
On compte désormais près de 7.000 bureaux de poste.

1893                                                       
L'emploi de la bicyclette par les facteurs est vivement encouragé.
Par un arrêté du 2 mai 1893, le grade de facteur-boîtier est fondu avec celui de facteur-receveur.
Essai à Paris de timbres dits "préoblitérés" pour le service des imprimés.

1894                                                       
En avril, mise à l'essai à Paris, de huit bureaux auxiliaires urbains de poste dénommés "Sub-offices", où s'effectuent seulement les opérations postales les plus usuelles. Douze nouveaux bureaux de même catégorie sont ouverts en octobre.
On compte près de 1.200 facteurs qui utilisent un vélocipède pour effectuer leur tournée.
De nouvelles boites mobiles sont installées à l'arrière des voitures de certaines lignes de tramway qui, reliant Paris à sa banlieue, passent devant des bureaux télégraphiques. Le public est alors admis à déposer dans ces boites des cartes-télégrammes que le premier bureau situé sur le passage des voitures achemine alors par le réseau pneumatique.
Mise en service du bureau central téléphonique de la rue Gutenberg à Paris.
Le télégraphe est assuré à Paris par 104 bureaux télégraphiques dont 96 sont réunis à un bureau de poste et huit sont exclusivement télégraphiques.

1895                                                       
Pour renforcer les effectifs des bureaux qui connaissent un trafic saisonnier important, les premières "brigades de réserve" sont créées.
Première tentative d'organisation décentralisée avec la création de douze directions régionales.
Création d'emplois de facteurs vélocipédistes chargés de la distribution des télégrammes (arrêté ministériel du 22 juin 1895).
L'imprimerie des timbres-poste s'installe pour de très nombreuses années dans de nouveaux locaux plus spacieux situés boulevard Brune à Paris.

1896                                                       
Les bureaux auxiliaires des postes sont transformés en Recette Auxiliaire.

1898                                                       
En décembre, l'Administration met à l'essai des machines américaines Bickerdicke pour l'oblitération des timbres-poste.

1899                                                       
Alexandre Millerand devient Ministre du Commerce, de l'Industrie et des P&T le 22 juin 1899, avec Léon Mougeot comme sous-secrétaire d'Etat.
Les facteurs de la recette principale de Paris se mettent en grève. Le Gouvernement la brise en affectant 500 gardes républicains et 700 hommes de troupe, accompagnés de 500 inspecteurs de police, à la distribution du courriers. Un syndicat national des ouvriers commissionnés des PTT se créé et adhère à l'union des syndicats CGT.
Extension à Paris, et dans les grandes villes de Province, du service d'omnibus postal chargé d'amener, par véhicule hippomobile, les facteurs dans leur quartier de distribution.